Ken Bruen - Chemin de croix

Publié le par Dollmeat

Dernière en date des enquêtes de Jack Taylor et de celles que j'ai lu, la meilleure. A noter que parmi celle que j'ai lu ne figure que Toxic Blues, Le Dramaturge et celle ci. Le don qu'à Ken Bruen vis à vis de son personnage est de toujours le mettre encore plus au fond du trou que dans l'épisode précédent. Chose parfaitement réussi aussi. Suite à l'épisode tragique situé dans Le dramaturge (je n'en dirai pas plus pour ceux ne l'ayant pas lu), Taylor, qui apparement n'a pas eu sa dose divine de chatiment, voit son fils adoptif être criblé de balles qui lui étaient destinées à l'origine. 9782070119554

Sans attache, et dégouté de ce qu'est devenue l'Irlande suite à son récent dévellopement économique, se demande si lui aussi ne va partir, comme le font si bien ce qu'ils aiment.
Mais avant d'être un presque alcoolique, comprenez qui achète une bouteille de Jameson, pour en boire un verre et jeter le reste dans l'évier, Jack Taylor est probablement le détective privé le plus célèbre de Galway – tout le monde semble le connaître – ce qui emmerde souvent notre (anti)héros.

Ridge – amie gay et guardai de Taylor lui demande s'il ne peut pas éclairer l'affaire d'un jeune cruxifiée et de sa soeur brulée vive dans sa voiture quelque jour après. A défaut de raconter sur ce qui a été déjà été dit sur les enquêtes de Jack Taylor, encore une fois, l'enquête n'est pas au coeur du roman. Quoique un peu plus que dans Toxic Blues, donc cet épisode devrait peut-être plaire à ceux qui voyaient aux pseudos enquêtes un moyen d'introspection dans la vie d'alcoolo que mène Taylor.

 

Mais, ça reste du Jack Taylor, il mène l'enquête à sa façon, n'a pas que des amis et a toujours une dose de cynisme pour faire passer la dose.
A la lecture de ce roman, on se demande si Ken Bruen va encore réussir à malmener Jack Taylor dans sa prochaine enquête. Parce que où il en est, on est pas loin du vrai pétage de plomb, le vrai. Pas celui que Jack Taylor pète depuis qu'il a été viré de la police. Bref, en tant que personne émotionnelle et pas seulement en tant que lectrice, je me demande comment Jack Taylor ne craque pas. Il doit vraiment aimer la vie, même si ça ne semble pas être réciproque.


Publié dans Polars irlandais

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