Karin Fossum - Secondes noires

Helga Joner voit disparaître sa petite Ida. Sa sœur Ruth ne comprend pas pourquoi Tomme, son fils, devient soudain si mutique, si soucieux. Quant à Elsa Marie Mork, elle n'a cessé d'avoir du fil à retordre avec Emil, son fils autiste de cinquante – deux ans qui ne prononce que le mot « non ». Enfin, Anne Oterhals a peut-être du souci à se faire pour Willy, un copain de Tomme, dont le casier judiciaire est loin d'être vierge. En l'espace de quelques secondes, leur vie bascule.
Aprés Nesbo, c'est la reine du crime de la Norvège que je découvre, Karin Fossum.
C'est l'histoire de quatre mères qui ne se connaissent pas, sauf deux d'entre elles qui sont soeurs.
Un soir, le destin va toutes les lier. La fille de Helga Joner disparait, sa mère est désemparée face à ce moment qu'elle avait imaginé dans ces angoisses depuis des années comme beaucoup de mères. En quelques secondes, la vie tranquille de ces femmes se retrouvent bouleversée par un évènement tragique.
A côté du portrait de ces mères et de leur angoisses vis à vis de leur progéniture - thème central du livre - on a bien entendu l'enquête policière sur la disparition d'Ida Joner. Là, tout est bien orchestré, les moments de vide dans l'enquête finissent au bon moment pour capter l'attention du lecteur jusqu'à la fin et son dénouement. Le dénouement ? On s'en doutait un petit peu, mais Karin Fossum a su garder une part de mystère pour qu'il y ait quand même de la surprise. Plus qu'un policier, c'est un livre noir. Noir quand on sait qui est la personne à l'origine de tout cela et aux conséquences que cela aura.