Joyce Carol Oates - Les femelles
Petite fille jalouse, prostituée précoce, vierge effarouchée, bourgeoise en mal de sexe ou infirmière dévouée, elles ont six, onze, vingt, trente-cinq ans et, à première vue, paraissent inoffensives. A ceci près qu'il vaut mieux ne pas laisser traîner un revolver, un couteau ou une seringue à leur portée. Car ce sont des tueuses, les (anti) héroïnes de ces neuf nouvelles dérangeantes, que Oates met en scène avec un sadisme d'une sournoise sobriété. Une savante économie de moyens qui explique sans doute la montée de tension que le lecteur ressent à chacune de ces pages où l'horreur s'installe tranquillement...

Ce livre est un petit plaisir de sadisme, de haine, de non dit. Des nouvelles sont très explicites, parfois dure et la fin pourraient vous glacer le sang, d'autres sont très implicites mais ne vous laisseront pas de marbre. Il n'y a qu'une seule nouvelle que je n'ai pas trop aimé dans ce recueil.
Toutes ces femmes semblent bien innocentes, mais toutes sont capables de tuer pour échapper à une emprise, le plus souvent masculine.