Josh Bazell - Docteur à tuer
Le Dr Peter Brown est interne dans le pire hôpital de Manhattan. Il a du talent pour la médecine, des horaires infernaux et un passé qu’il préférerait passer sous silence. Qu’il s’agisse d’une artère circonflexe bouchée ou d’un projet machiavélique de procès pour erreur médicale, il connaît le mal qui se tapit dans le cœur des hommes.
Il faut dire que dans une autre vie, il a été Griffe d’ours, tueur à gages pour la mafia. Ce génie du combat rapproché a une relation un peu trop intime avec le programme fédéral de protection des témoins et est plus susceptible de laisser traîner une dizaine de cadavres qu’une molécule de preuve à charge.
Eddy Squillante, son nouveau patient, n’a plus que trois mois à vivre, et peut-être moins, lorsqu’il découvre que sous les traits de son nouveau médecin se cache Griffe d’ours. Avec la mafia, le gouvernement et la mort en personne s’abattent sur l’hôpital, Dr Brown survivra-t-il aux huit heures qui suivent et saisira-t-il sa dernière chance de rédemption ? Truffé d’action, boosté à l’adrénaline et à l’humour, Docteur à tuer est un premier thriller tellement original que Time Magazine l’a sélectionné parmi les meilleurs romans de l’année 2009.
Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions JC Lattès et le forum Partage Lecture qui m'ont permi de lire cet ouvrage.
Bien qu'ayant trouvé ce thriller agréable à lire, cette lecture me laisse un peu mitigée ...
Le docteur Peter Brown ou Pietro Brwna est un chirurgien plutôt macho, insolent et d'un humour cynique, mais pas transcendant. Accro au Moxfane, il possède à sa disposition une bande d'interne pour exécuter son travail à sa place, en particulier les visites. Dans le même genre, je préfère Dr House qui me fait plus rire.
La comparaison avec le médeçin boiteux s'arrête ici car Brown a été tueur à gage pour la mafia dans le passé, un passé qui tente malgré tout d'oublier, depuis qu'il fait parti du programme de protection des témoins du FBI. Mais voilà, son nouveau patient l'a reconnu ...
Quand j'ai commencé ce livre, j'ai été un peu dubitative. La façon d'utiliser uniquement le présent pour décrire les scènes se déroulant à l'hopital me semblaient bizarre, pas très littéraire. Cependant, à force, je m'y suis habituée pour ne plus y faire très attention.
L'intrigue se déroule sur une journée où l'on va suivre Peter Brown dans son travail. Pour chaque chapitre se déroulant dans l'hopital, nous avons droit à un flashback (cette fois çi, temps au passé, on revient à un style un peu plus littéraire) qui nous permet de mieux connaître Peter, son passé de tueur à gage et ce qui l'a emmené à plaquer sa vie d'avant. Ces petites excursions dans le passé apportent un peu de profondeur au personage principal, on en vient même à commencer à s'y attacher. Et je dis bien "commencer" parce que je n'ai pas réussi à m'y attacher complètement.
Bien qu'étant moins drôle que son confrère, le docteur Peter Brown a parfois quelques remarques cinglantes qui m'ont bien fait rire. Ce livre est aussi très documenté, on apprend plein de choses sur la chirurgie (par exemple, comment se faire une auto-péronectomie) ou encore le fonctionnement des hopitaux aux Etats-Unis. Seulement, il y a un hic ... toutes ces précisions sont sous formes de notes en bas de page et elles finissent par ralentir la lecture ce qui n'a rien de plaisant.
Hormis la fin qui m'a bien plu, les scènes d'hopital n'ont pas un rythme très effréné. Il va de soit que s'il n'y avait pas eu les flashbacks pour réequilibrer le tout, j'aurais nettement moins apprecié ma lecture.
Malgré les quelques défauts que j'ai énoncés, ce fut tout de même une petite lecture sympathique.
D'autres avis : Audrey A. et Amanda Meyre