Grazia Verasani - Vite et nulle part
" Dans la chaleur étouffante du mois d'août à Bologne, une ville où, comme le dit la chanson des Smiths, tous foncent "vite et nulle part". Giorgia Cantini s'occupe d'une nouvelle affaire. La disparition d'une prostituée de luxe. petite-fille d'un ex-partisan, lance la "privée" à l'humour hilarant et dépressif dans un lent travail de reconstruction à travers les poèmes de la femme disparue et les rencontres avec son enfant de dix ans. "
Voilà une chose de faite ! Le roman policier italien m'est maintenant moins inconnu qu'auparavant.
Vite et nulle part est le deuxième roman de Verasani à mettre en scène Georgia Cantini après Quo Vadis Baby.
Si l'histoire policière est assez classique et simple - pas de quoi révolutionner le genre - les portraits des personnages sont intéressant.
Georgia, la quarantaine est une femme solitaire, elle boit, fume et est désabusée de la vie et de ses amours, des autres et de sa solitude. Vanessa, la trentaine et maman d'un fils de 10 ans, est une prostituée de luxe qui aurait pu devenir une auteure mais qui relâche la tension en écrivant des poèmes ou des chansons entre deux clients notables.
On s'attache à ces deux femmes, on espère que la première sortira de sa solitude et on regrette que la deuxième n'est pas pu faire ce pour quoi elle était faite.
Enfin, à côté de ces portraits de ces femmes, il y a le portrait de la ville de Bologne où on sent toute la nostalgie de l'auteur envers sa ville qui se transforme peu à peu en une métropole européenne.
En somme, voici un roman intéressant pour ses personnages.
" [...] que le véritable amour est un amour simple, simple comme un fleuve ou un arbre, tellement simple qu'il est la chose la plus obscure et la plus mystérieuse du monde."
Les avis de : Jean-Marc Laherrère et Lapinoursinette